#Smartarded. Le Cycle des NoéNautes I

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Smartarded est la contraction de Smart Ass (petit malin tête à claques) et Retarded (débile mental).

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L’histoire, c’est celle d’Enguerrand Kunismos. Ce jeune homme de 25 ans avait une carrière prometteuse en tant qu’ingêneur. Une sorte de consultant en connardise qui gagne très bien sa vie en imaginant comment pourrir efficacement la nôtre. Mais un accident lui fait développer des capacités assez étranges… Celles de voir et d’intervenir dans les histoires qui se jouent dans nos têtes. Dans la noétie, la sphère des idées.

Enguerrand est un NoéNaute.

Or, les NoéNautes sont peu nombreux.

Et ils détestent savoir que d’autres sont -encore- en vie.

Enguerrand découvre le petit monde des NoéNautes et ses règles subtiles en essayant de sauver sa peau. Il nous blogue donc sa cavale avec Fulbert (énigmatique monsieur je-sais-tout au magnifique fessier) dans un road-movie livresque bourré de #hashtags cyniques, de références geek, d’amours LGBT. Et d’un héros qui se prend pour un méchant.


Auteur : Pouhiou (www.noenaute.fr)
Titre : #Smartarded. Le Cycle des NoéNautes, I
Licence : Creative Commons Zero
Prix : 22 EUR
ISBN : 978-1-291-05085-1
Première édition : Octobre 2012, Framasoft
Format : broché – 155 x 200 mm
Poids : 380 gr.
Nombre de pages : 211

pouhiou CC-BY Noelle-Ballestrero
Avec pour ambition de devenir le pseudonyme le plus ridicule de la blogo-culturo-scénico-sphère francophone, Pouhiou place la barre haut. Tricoteur de mots, il aime à parsemer ses écrits d’un humour cynique appelant à la réflexion…

Ce comédien repenti a commencé par écrire pour jouer. Un scénario de court métrage. Deux pièces de théâtres. Ces comédies (déjà écrites sous licence creative commons) ont bien tourné, et leur écriture s’est faite remarquer sur les scènes de Toulouse et d’ailleurs. Puis l’envie d’écrire a pris le dessus sur l’envie de jouer.

Cependant il existe une vraie continuité. Tous les écrits de Pouhiou se déroulent dans le même univers. Un monde dont les personnages s’entrecroisent, se répondent. Le cycle des NoéNautes est la dernière émanation de l’univers si personnel de ce jeune auteur toulousain.


Une fantaisie urbaine où on trouve pêle-mêle :

  • du Hello Kitty,
  • du café à ouverture facile qui s’ouvre pas,
  • des lézards qui shootent des chats,
  • des coussins berlinois,
  • une concierge hackeuse,
  • des féministes malignes,
  • du Babybel,
  • des chatons,
  • des hémorroïdes,
  • une maladie mentale pénienne et mortelle,
  • des SDF rebelles
  • et des points cadeaux.

Disclaimer : Ceci n’est PAS une histoire vraie. Pas même inspirée de faits réels. Non. Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé est purement fortuite.

Bonjour,

Enguerrand, connard professionnel au chômage, NoéNaute à mes heures perdues, je suis en cavale. Je trace la route dans une 205 pourrie conduite par Fulbert. Je serre les fesses à la place du mort pour fuir des gens qui aimeraient bien que je le devienne. #pasquestion. #noway. Pas moyen que je me présente comme ça. #snif ma mère est morte. #snif mon papa préfère son jeune associé à moi. #snif j’ai un super pouvoir qui sent grave la malédiction. #snif j’ai des hémorroïdes. #fuckyou. (Enguerrand Kunismos, narrateur du roman)

Dix bonnes raisons de parler de #Smartarded

  1. Pour que l’auteur écrive la suite
  2. Car c’est un livre gratuit qui peut s’acheter
  3. Parce que c’est le 647e livre de la rentrée.
  4. Pour y découvrir une Toulouse insoupçonnée
  5. Car c’est le premier roman libre édité en France
  6. Parce qu’un auteur libre est mieux payé qu’un auteur sous copyright
  7. Pour frimer sur twitter avec des #hashtags
  8. Car c’est le premier roman écrit sur tablette
  9. Parce qu’il y a des chatons dedans.
  10. Non mais sérieusement, quoi : des chatons !

Pouhiou adore parler

FramaBook : Un roman blogué en direct ? Pourquoi ?

Pouhiou : Au départ je me suis lancé un défi. #performance. Écrire cinq jours par semaine, comme un quelconque salarié. Le bon vieux principe du roman-feuilleton. Un roman publié sur un blog, en direct. Un épisode par jour, 4 jours par semaine. Le cinquième jour on fit le point avec les lecteur-trice-s… Deux semaines (8 épisodes) forment un chapitre. Jamais je n’aurais cru qu’écrire puisse ressembler à de la course de fond ! 64 épisodes et 4 mois de partage sur www.noenaute.fr ont formé un roman.

FB : Gay & Geek friendly, si c’est pas militant, c’est quoi ?

Pouhiou : C’est la vie ! Quand tu écris en direct, tu fais feu de tout bois. Je me suis inspiré du monde qui m’entoure. Si tu discutes vraiment avec ton entourage, ta famille, tu vas en rencontrer du Don-Juan-gay option ma-meilleure-amie-est-ma-maîtresse, des trav-queer ratés à faire hurler toute personne transgenre qui se respecte, des hétéros-mais-pas-trop qui ont eu « des expériences » ou « des fantasmes »… Jouer la confusion des genres, c’est au final très commun.

Du coup, mon roman va plus choquer les geekophobes que les homophobes. Entre la mamie provençale qui est aussi bien tricoteuse que hackeuse, le spécialiste des arts martiaux qui se shoote au Ça M’Intéresse et le héros râleur qui vit tout comme dans un film… J’ai dû traduire un maximum de leurs références et de leurs #privatejokes dans les notes de bas de page !

FB : Et tu comptes aller loin, comme ca ?

Pouhiou : Aussi loin qu’un des plus vieux livres au monde ! Le Yi King est un livre de sagesse chinois qui répertorie les situations du monde en 64 hexagrammes. Un hexagramme, ça correspond un peu à une arcane dans notre tarot de Marseille.

Je me suis amusé à imaginer que chaque hexagramme me raconte ce qui se passerait dans chaque chapitre. Ce procédé m’a donné une construction solide pour mon roman. Ainsi, je découvrais où l’intrigue nous menait en même temps que tout le monde.

Les huit premiers hexagrammes m’ont inspiré les huit chapitres qui forment #Smartarded. Le but est, à terme, d’écrire les 8 livres que devrait comporter le Cycle des NoéNautes (à raison de deux par an).

FB : C’est un livre ou un blog en papier ?

Pouhiou : L’objet qui résulte de ces 4 mois d’expériences bloguesques a la chance de pouvoir se positionner à la croisée des chemins. Entre le roman-feuilleton et le recueil de blog. Comme si un livre numérique remontait son arbre généalogique pour se coucher sur des feuilles de papier.

Il y a aussi une écriture pensée par et pour le numérique. Car c’est un personnage (Enguerrand) qui blogue ses mésaventures. Du coup, son style emprunte des techniques de web-rédactionnel pour rythmer les épisodes. Avec des #hashtags, des références et des jeux sur l’actualité. Pour transcrire cela dans l’édition papier, nous avons joué avec des notes de bas de page, des addenda à la fin des chapitres…

FB : Tu parles souvent des lecteurs… Mais qui a lu ce blog ?

Pouhiou : En quatre mois de publication sur www.noenaute.fr (et avec uniquement du bouche à oreille social), il y a eu 2000 visiteur-euse-s uniques, 3700 visites, 10900 pages vues. Le plus intéressant à été de voir que les lecteur-trice-s choisissaient un lien direct pour m’interpeler. Google +, Twitter, Facebook, des forums… J’ai la chance de ne pas être célèbre : du coup j’ai un rapport personnel avec chaque lecteur-trice.

C’est ainsi que j’ai eu la surprise de me découvrir deux publics types : le #geek qui aime l’humour de Les Nuls et qui lit du Braguelonne. Et, les #JeunesMamans qui procrastinent sur Facebook. Elles se sont révélées êtres mes meilleures représentantes ! Car ce sont bien les lecteur-trice-s qui ont promu ce blog/roman.

FB : La licence libre, c’est parce que t’as pompé ?

Pouhiou : Bien sûr ! J’attends d’ailleurs impatiemment de voir d’où viendront les premiers procès : ce ne sont pas les possibilités qui manquent (rires)… Plus sérieusement, au fur et à mesure de l’expérience, je me suis rendu compte que ce que j’écrivais ne m’appartenait pas. Que je sois inspiré par l’humour de Terry Pratchett, la provoc de Chuck Palahniuk, une chanson de Bénabar ou un modèle de tricot… Les idées ne font que passer par moi… En fait je n’écris pas : je digère !

Cette réalisation a été précipitée par un article de Calimaq sur son blog SILex. J’ai donc élevé cette œuvre d’une licence CC-BY-SA-NC vers le Domaine Public Volontaire (licence CC0) ce qui en fait un roman complètement libre et gratuit. Ainsi, commercialiser un tel livre n’est pas un acte mercantile. Je n’ai pas envie qu’on m’« achète ». Je ne souhaite pas qu’on « consomme » mes livres. Par contre, si tu veux me soutenir, me diffuser, me partager, m’adapter, me donner ou me pirater… C’est que ce qui s’est écrit t’a plu. Comment ne pas prendre un tel geste comme un compliment ?